Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/18

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
viii

pays agricole, avec une population qui fabrique elle-même tout ce dont elle a besoin, et s’interdit, par suite de ses préjugés religieux, l’usage de presque tous les produits sortis de nos manufactures. L’intérêt de l’Angleterre exige au contraire que les Sikhs soient puissans, car dans le cas d’une invasion de l’Inde par le nord-ouest (cette appréhension continuelle du gouvernement anglais qui, à coup sûr, ne se réalisera pas de si tôt), ne serait-il pas à désirer pour le gouvernement de Calcutta, que les Sikhs fussent en état de supporter le fardeau et de suffire à repousser l’ennemi ? Et on ne saurait douter que si un jour on avait à craindre la présence d’un ennemi sur l’Indus, les Anglais ne fournissent à l’armée sikhe des secours de toute espèce en hommes, en officiers, en vivres, en munitions, en armes, en argent, comme ils en ont déja fournis à la Perse dans les dernières années.