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revenu de trente lakhs de roupies au moins, et cependant toute la troupe qu’il put envoyer en cette occasion ne consistait qu’en 200 chevaux très mal équipés et arrivés si tard qu’il ne furent d’aucun usage. Le colonel Ochterlony, accompagné des chefs de Djhind et de Naba, s’avança jusqu’à Patiala pour reprocher au maha-radja Saheb Singh sa négligence évidente dans cette circonstance, et le persuader, s’il était possible, d’éloigner les favoris indignes qui dissipaient ses revenus et de les remplacer par des hommes mieux disposés à établir une forme stable de gouvernement, à réaliser les changemens désirés dans l’administration. On ne put décider par la persuasion le maha-radja à changer ses ministres, mais il protesta de sa résolution à eflectuer les réformes demandées. Abandonné à lui-même, sa conduite fut si violente et si irrégulière qu’on craignit pour sa raison, et que le colonel dut revenir auprès de lui pour autoriser ses sujets outragés à améliorer l’état des choses, et empêcher que la déposition du radja ne devint une cause de trouble au milieu de la tranquillité générale. Saheb