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la belle-mère du chef mineur, exerçait aussi une grande influence sur les affaires, et l’année suivante, c’est-à-dire en 1793, la mort de Djeï Singh laissa le Ghani-misal sous sa direction, tout ayant été préparé de longue main pour l’exclusion des fils de ce serdar.

On prit peu de soin de l’éducation de Randjit Singh : on lui laissa satisfaire toutes les passions et tous les désirs de sa jeunesse, ses premières années s’écoulèrent dans les plaisirs et dans les divertissemens de la campagne. Il n’a pas encore appris à lire ou à écrire dans aucune langue que ce soit. Il était encore en tutèle lorsqu’un second mariage l’unit à Radj Kounwar, fille du chef Naki Khadjan Singh.

Ce fut à 17 ans, comme son père, que Randjit Singh prit en personne la direction des affaires et congédia son ministre. Plus tard, par les conseils de Dal Singh, oncle maternel de son père, qui nourrissait depuis long-temps des sentimens haineux contre le ministre, Randjit Singh chargea Lakhou d’une expédition contre la ville de Kitar ; l’ancien ministre y fut tué