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vivre sous sa protection et son commandement que sous celui de tout autre chef.

Deux ans après cet événement, le 2 novembre 1780, un fils naquit à Maba Singh ; ce fils tenait par sa mère à la famille Djind, on le nomma Randjit Singh. Il fut attaqué presque à sa naissance de la petite vérole. La maladie prenant une tournure défavorable, la vie du nouveau né se trouva en danger ; selon la coutume asiatique, le père fit d’abondantes aumônes aux pauvres, invita une multitude de Brahmanes et de saints personnages à prier pour lui, et envoya des présens aux temples de Kangra et de Djawala Moukhi. L’enfant recouvra la santé, mais en perdant un œil, circonstance d’où lui vient le surnom de Kana, c’est-à-dire borgne, et son visage conserva les traces indélébiles de la maladie. À cette époque, Maha Singh essaya de régulariser le gouvernement du pays qu’il tenait de son héritage ou de la victoire, chercha à étendre son influence et ses relations. Les Bhangis ayant perdu leurs principaux serdars, avaient tenté de s’établir dans le Moultan, d’où ils avaient été repoussés par une armée d’Af-