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VIII.


Des pucelages. — Comme le mot eſt aujourd’hui vuide de ſens, & qu’on peut en nier l’exiſtence, taxe des prétendues Pucelles.

A l’égard des prétendus pucelages, que la plupart des Maquerelles ſe flattent de nous procurer, dont elles oſent offrir les faveurs au plus offrant & dernier enchériſſeur, rejetons ſolemnellement & irrévocablement de tels pucelages comme illuſoires ; conſentons néanmoins que, dans le cas où réellement la fillette prépoſée n’eût pas encore pénétré dans le myſtere de la couille, ni tâté de la verge humaine, elle ſoit examinée & approfondie, notamment au paſſage du ſigouret ; pour enſuite ladite vierge ou pucelle être bien & duement foutue & remiſe aux mains de la Maquerelle ; le tout moyennant la ſomme de vingt-quatre livres, tous frais faits, y compris trois livres de pot-de-vin.