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nomme ces bagues, des aîdes. On les met, vous concevez où ; elles se prêtent suivant la grosseur du cavalier. Elles sont fort souples, mais en même temps elles sont parsemées de petits nœuds, qui excitent une telle titillation chez la femme, qu’elle est forcée de suivre l’impulsion de l’amoureux, et de prendre son allure. »

Pour finir l’inventaire de ces charmantes curiosités du joli cabinet de la petite Comtesse, je ne dois point omettre une multitude (qui tire à l’infini) de redingotes appellées d’Angleterre, je ne sais pourquoi.

Connais-tu, au surplus, frère Eustache, (non, tu ne connais pas ça, tu es trop simple) ces espèces de boucliers, qu’on oppose aux traits empoisonnés de l’amour, et qui n’émousse que ceux du plaisir ; préservatifs en baudruche, qui ne sont, à vrai dire, qu’une cuirasse contre le plaisir, et une toile d’araignée contre la vérole.

Mon guide et moi, nous ne fîmes que jeter un coup d’œil dans la chambre de la question.

C’est un cabinet où par de gazes transparentes, des trompe-valets, la maîtresse du lieu et ses dignes confidens voient et entendent tout ce qui s’y fait et s’y dit.

Ces trompes-valets[1] sont d’un grand secours pour les polissons de la police de Paris ; c’est pour les suppôts, mouches et mouchards de la dite louable police de l’honorable Capitale des Welches, une espèce de souricière.

Nous terminâmes, mon ami et moi, par une dernière pièce, que le concierge de la maison de l’infâme Maqua Gourdan appella le salon de Vulcain.

  1. (E) Un trompe-valets est une petite lucarne, qu’ont, à Paris, les marchands, au plancher de leur chambre, par où ils voient, quand ils le veulent, ce qui se passe dans leur boutique.