Page:Orain - Au pays de Rennes.djvu/72

Cette page a été validée par deux contributeurs.

à St-Hélier et là, en présence de la foule accourue, devaient chanter une chanson dont voici le premier couplet :

Je suis mariée,
Vous le savez bien,
Si je suis heureuse,
Vous n’en savez rien.

Celles qui ne voulaient pas se donner en spectacle payaient une amende de trois livres.

Les mariés, à leur tour, devaient sauter du cimetière dans le grand chemin, d’une hauteur d’environ six pieds ou payer une amende.

Les autres droits féodaux étaient : pendant la foire de la Mi-Carême, droit de bouteillage sur tous les habitants, droit d’aulnage sur les draperies étalées à la cohue (halle), et, huit jours après la foire, droit de coutume.

Les chanoines de la cathédrale étaient obligés, le mardi de Pâques, d’aller chanter une grand’messe à l’abbaye, et, au sortir de l’office, les religieuses leur servaient de la bouillie urcée (brûlée), dont chaque chanoine devait manger une part et en emporter un large plat processionnellement.

On allait à Saint-Georges faire des neuvaines pour une maladie appelée « le mal de Mgr  Saint-Georges. » Les malades qui mouraient pendant la neuvaine étaient enterrés dans le cimetière des martyrs, contigu à celui des nonnes.