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AU PAYS DE RENNES

côté dominaient le jardin de l’évêque au moyen des allées hautes établies au-dessus des bassins de l’Enfer et de la Tonnelle.

Un échange fait, en 1793, de l’hôpital de la santé contre les bâtiments et dépendances de l’abbaye de Saint-Melaine, y compris l’évêché, permit à la ville de Rennes d’installer l’hospice des vieillards dans cette abbaye, et d’affecter à son service le jardin potager y attenant.

Les parties du Thabor réservées comme promenades d’agrément pour l’évêque et les religieux furent converties en une promenade publique dont la cour de l’évêché devint l’entrée principale. Plus tard, la ville fit ouvrir une nouvelle entrée par la rue de Fougères, vis-à-vis les terrains où se trouve actuellement la caserne de gendarmerie.

En 1814, le comte de Ferrières, commissaire extraordinaire du roi Louis XVIII, remit l’évêché en possession de la partie de la promenade qui jadis constituait son jardin d’agrément, et la ville ne conserva en 1820 que l’allée de tilleuls perpendiculaire à la grille du jardin des plantes. L’entrée du Thabor fut alors rejetée au Nord jusque dans la ruelle de la Palestine.

Mais M. de Lorgeril, maire de Rennes, voulant rendre la promenade d’un accès plus facile, fit l’acquisition de diverses propriétés au Sud du jardin potager des Bénédictins et fit procéder à la démolition de l’église Saint-Jean située à l’Est de la grille actuelle du Thabor et parallèle à l’église abbatiale de Saint-Melaine ; ces diverses