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AU PAYS DE RENNES

tauration de ce monastère qu’il confia à l’abbé Even dont il est question ci-dessus et qui mourut archevêque de Dol le 25 septembre 1081.

Vers 1516, les bâtiments et l’église tombaient en ruines ; ils furent relevés par Noël du Margat alors abbé de Saint-Melaine.

Dans la nuit du 18 au 19 Mars 1665, un violent incendie détruisit presque en entier les bâtiments de l’abbaye, la chambre commune, le vestiaire et la bibliothèque. À la suite de ce désastre, l’abbé Jean d’Estrades releva la tour actuelle de l’église et fit reconstruire le manoir abbatial devenu de nos jours palais archiépiscopal, tandis que les moines relevaient eux-mêmes leurs bâtiments claustraux.

L’abbaye de Saint-Melaine était l’une des plus importantes de la contrée et possédait de nombreux prieurés et domaines dans toute une partie de la Bretagne.

Comme tous les établissements d’origine féodale, Saint-Melaine jouissait de plusieurs droits féodaux. Ces droits consistaient dans la foire de l’abbaye et la quintaine. La foire, appelée foire aux oignons, se tenait près la chapelle Saint-Just, en un champ dit le Champ-de-Foire. Les religieux avaient droit de coutume sur toutes les denrées et marchandises vendues dans les neuf paroisses de Rennes, huit jours avant et huit jours après cette foire. Ce droit leur fut reconnu par François, duc de Bretagne.