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PLACE DU PALAIS

ennemis de la République et d’avoir fait passer à ces derniers des secours pécuniaires.

Le jugement déclarait en outre les biens dudit Baude, acquis et confisqués au profit de la République.

Une copie certifiée du procès-verbal de scellés et d’arrestation du prévenu fut notifiée au citoyen de Talhouet Bonnamour son gendre.

L’exécution de M. de la Vieux-Ville eut lieu sur la place de l’Égalité (place du Palais). Il monta résolument à l’échafaud et, comme on le priait de tirer son bonnet, il répondit qu’il avait peur de s’enrhumer.

Un de ses amis M. Jacques-Jean-Michel de la Morvonnais accusé d’avoir prêté une somme de quatre-vingt un mille quarante-huit livres neuf sous en numéraire tant aux fils de la Vieux-Ville qu’à leur mère, fut arrêté et relaxé, faute de preuves suffisantes.

Mais un peu plus tard M. de la Morvonnais n’ayant pas cru pouvoir accepter la présidence du district de Port-Malo, fut de nouveau arrêté et dirigé de Saint-Malo sur Rennes. Le sort qui l’attendait n’était pas douteux.

Leperdit en apprenant l’arrestation de M. de la Morvonnais qu’il connaissait, envoya aussitôt un homme sûr, qui lui était dévoué, au-devant du convoi qui devait amener les prisonniers à Rennes avec ordre de les faire diriger par la Normandie sur Paris. Ils étaient seize accusés dans ce convoi, bourgeois, gentilshommes