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CANTON DE SAINT-AUBIN D’AUBIGNÉ

fenêtre flamboyante de l’ancien monument, datant de la fin du XVIe siècle. Située sur un rocher, elle a, à ses pieds, le bel étang d’Andouillé, dont la nappe d’eau se profile jusqu’auprès de Sens. Le vieux cimetière entoure encore l’église, et les humbles croix qui penchent tantôt à droite, tantôt à gauche, donnent à ce petit coin, un aspect mélancolique qui forme contraste avec la gaieté du moulin voisin, son tic-tac joyeux et les cascatelles qui gazouillent au milieu des herbes.

Sur la chaussée de l’étang est un vieux et superbe châtaignier d’une grosseur prodigieuse. Ce vétéran, qui doit compter plusieurs siècles d’existence, a vu bien des générations jouer sous ses ombrages. Il fut, sans doute, le contemporain du château d’Andouillé, qui existait au XVe siècle, près de l’église dont nous venons de parler et qui a été complètement détruit.

On trouve aux archives du département d’Ille-et-Vilaine[1] un aveu du 20 juin 1580, rendu au comte de Laval, baron de Vitré et seigneur d’Aubigné, par Noël du Faill, conseiller au Parlement[2] et Jeanne Perraud, sa femme, sieur et dame de La Hérissaye[3], de La Morlaye[4], pour la terre et seigneurie d’Andouillé, s’étendant en la paroisse d’Andouillé-Neuville. Ledit aveu mentionnant un droit

  1. Saint-Brice. — Baronnie de Sens.
  2. Noël du Faill est connu des bibliophiles pour ses écrits charmants, intitulés : Propos rustiques et contes d’Eutrapel.
  3. En Pleumeleuc.
  4. La Morlaye relevait du Bordage, en Ercé-près-Liffré.