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De cet ancien manoir qui fut jadis la propriété de René de Montbourcher, garde des sceaux d’Arthur II, il ne reste, — à côté de constructions modernes, que quelques pans de murailles tombant en ruines.

On voit à la mairie d’Ercé un drapeau de la première révolution ; il fut trouvé en 1815. La hampe était, à cette époque, surmontée d’un bonnet phrygien qui, plus tard fut remplacé par un coq gaulois. Cette relique a pu être conservée jusqu’à nos jours et les habitants de cette commune sont fiers de la posséder.

De très belles fêtes eurent lieu à Ercé, le dimanche 27 juillet 1890, à l’occasion de l’inauguration, sur la place du bourg, d’une statue de la République offerte par le ministre des Travaux publics.

Les belles ruines de l’ancienne abbaye de Saint-Sulpice-la-disparaissent, elles aussi, chaque jour :

Les derniers murs de l’église abbatiale s’écroulent, et les sculptures de l’ancienne chapelle du XVe siècle s’effacent sous l’action du temps.

Encore quelques années et les derniers vestiges de la puissante abbaye qui eut pour abbesses des princesses ne laisseront plus aucune trace.

Le poète Gérard de Nerval dans son roman « Le Marquis de