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AU PAYS DE RENNES

voisines se rendaient processionnellement à Saint-Hélier le lundi de Pâques.

En 1610, on jonchait l’église de paille aux fêtes de Noël et de la Toussaint parce qu’elle restait ouverte toute la nuit. À cette époque on faisait de longues processions, allant, en 1620, le lundi de la Pentecôte à Notre-Dame de la Rivière en Domloup ; en 1625 à Saint-Roch de Moucon en Cesson, et à la Motte Bruslon en Saint-Laurent. Les enfants de la paroisse allaient à la fin de l’année chanter des Noëls en quêtant pour l’église.

Le vicomte de Rennes était seigneur supérieur, fondateur et prééminencier de l’église de Saint-Hélier, mais le seigneur de Baud y avait un banc à queue vis-à-vis l’autel de l’Ange gardien et ses armoiries dans la vitre voisine.

Une parcelle de la vraie croix fut donnée à Saint-Hélier en 1783.

Il ne reste aucun vestige de l’église primitive de Saint-Hélier. L’édifice actuel est une construction des XV et XVIe siècles. Son plan consiste en une nef à chevet droit accompagnée de deux transepts et d’un seul collatéral au Nord. Cette église fut restaurée vers 1830 et l’on érigea, à cette époque, un gracieux clocher que le mauvais état de l’église, vient de faire abattre.

Dans le portail occidental, on remarque un élégant échantillon des formes architectoniques de la fin du XVe siècle.

À l’intérieur est une chaire en bois sculpté à deux rampes. Ce travail de menuiserie, dans le style ogival fleuri est l’œuvre de