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CANTON SUD-EST DE RENNES

En pénétrant dans le faubourg de Paris, on aperçoit, tout d’abord, à droite, les splendides bâtiments de l’imprimerie Oberthur, l’une des plus importantes de France.

Plus loin, sur le haut du tertre de Joué, aspecté en plein midi, c’est l’asile départemental d’aliénés de Saint-Méen qui contient près de 800 malades.

En 1852, lorsque le département d’Ille-et-Vilaine devint propriétaire de l’asile Saint-Méen, cet établissement ne se composait encore que des vieilles constructions érigées par son fondateur Guillaume Régnier.

Ce dernier, en 1617, acquit au lieu dit Tertre de Joué, près Rennes, un corps de logis, une petite cour, une grange, deux étables, un four, un puits, une pièce de terre, nommée pièce de la Vigne, contenant deux journaux environ, y compris un petit jardin, un courtil nommé courtil du Puits, la pièce de terre du Mitan, nommée la pièce de Dessous-Joué, contenant trois journaux et demi, et un pré, nommé le pré de Joué, contenant deux journaux de terre environ.

Tous ces héritages, francs de rente, relevaient de l’abbaye de Saint-Georges, à l’exception du pré de Joué qui relevait de Cucé, mais aussi franc de rente.

Il transforma la propriété en asile où les pèlerins qui s’en allaient prier sur la tombe de Saint-Méen étaient assurés de trouver un gîte et quelques ressources pour leur permettre d’arriver au terme de leur voyage.