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REMPARTS ET PORTES

Là, à l’entrée de la rue Motte-Fablet s’éleva une porte fortifiée appelée Porte-aux-Foulons.

La nouvelle enceinte s’en allait ensuite vers l’est, coupait la rue Bertrand, la rue Saint-François, rejoignait le Contour-de-la-Motte, descendait vers le Sud à l’encoignure de la rue Louis-Philippe, où fut construite une porte fortifiée qui prit le nom de porte Saint-Georges.

Ces remparts faisaient ensuite le tour de la caserne Saint-Georges, passaient à l’encoignure de la rue de Viarmes et revenant vers l’Ouest en suivant la rive droite de la Vilaine, rejoignaient toujours la vieille muraille de la Croix de la Mission.

La partie de la ville ainsi agrandie s’appela Ville-Neuve.

Dès 1449, la ville fortifiée fut insuffisante pour recevoir les nombreuses familles normandes qui, chassées par la guerre, vinrent se réfugier chez nous.

Si la Bretagne avait été durement éprouvée au XIVe siècle par la guerre de succession, le XVe siècle fut au contraire pour elle, une période de paix et de prospérité ; alors que le reste de la France, la Normandie en particulier, était le théâtre de luttes acharnées entre Français et Anglais, Armagnacs et Bourguignons, le duc Jean V restant sagement à l’écart de ces querelles, accueillit en Bretagne les fugitifs des provinces envahies, leur concédant immunités et privilèges, si bien que la population de Rennes doubla en 20 ans, et que