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de genre, d’espèce, de différence et des autres intentions lui convient parfaitement.

Fin du cinquante-quatrième Opuscule, sur les universaux.

L’abbé VÉDRINE.





OPUSCULE LV.

Second traité sur les universaux.

Comme, suivant Aristote dans son livre I. Posteriorum, la science roule sur les choses sempiternelles et sur celles qui sont connues et qui ne peuvent être autrement, choses qui sont des universaux, j’estime en conséquence qu’il est utile d’en dire quelque chose à raison de l’universalité, afin que la nature de ce qui constitue l’être étant une fois connue, il soit plus facile de connoître les autres universaux dans ce qui les constitue. Je dis donc que l’universel en tant qu’universel comprend une première chose, de nature à être par soi en plusieurs, suivant la seconde intention. Mais j’appelle intention seconde ce que l’intellect conçoit secondairement de la chose, à raison de quoi il faut entendre que les choses étant matérielles et particulières en dehors de l’ame, et chaque chose étant intelligible en tant qu’elle