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se dise du propre sujet. De même aussi dans la démonstration négative la science ne sera pas produite par l’habitude de sa conclusion, supposé que la conclusion soit vraie et se tire de propositions immédiates, à moins que la propre passion ne soit vraiment niée de ce qui n’est pas son sujet, ou par ce qui n’exprime pas sa cause, comme l’exprime la définition du propre, et ce sera vraiment là une démonstration principale mais elle ne pourra être formée de propositions immédiates que dans le second mode de la seconde figure de cette manière tout ce qui a la faculté de rire est un animal aspirant et ouvrant la bouche pour respirer et saisir ce qui lui convient, mais rien de ce qui est irraisonnable n’est un tel animal pour l’appréhension, donc rien de ce qui est raisonnable n’a la faculté de rire. Il est certain que la majeure est immédiate, car la définition de la passion et du sujet s’y dit de la passion même. La mineure est immédiate aussi, comme nous l’avons dit. Dans la conclusion la passion est écartée de ce qui n’est pas son sujet. Or cela ne pourrait pas se faire dans la première figure, ni dans le premier mode de la seconde figure. En effet, si on disait dans la première figure, rien de ce qui est irraisonnable n’a la faculté de rire, toute brute est irraisonnable, donc nulle brute n’a la faculté de rire, la majeure ne serait pas immédiate. Et si on faisait un syllogisme dans le premier mode de la seconde figure, quoique les prémisses puissent être immédiates, la conclusion ne se ferait pas néanmoins en écartant la passion du sujet, mais bien dans un sens contraire de cette manière: rien d’irraisonnable n’est un animal raisonnable, mais tout ce qui a la faculté de rire est un animal raisonnable, donc rien de ce qui n la faculté de rire n’est un animal déraisonnable. On peut faire aussi une démonstration particulière négative dans le quatrième mode de la seconde figure. Voilà