Page:Opuscules de Saint Thomas d’Aquin, tome 5, 1858.djvu/329

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cette autre: ou il est bien portant, ou il est malade, et faisons un syllogisme disjonctif de cette manière: ou il est sain, ou il est malade; mais il n’est pas sain, donc il est malade. La quatrième proposition était celle-ci: s’il n’est pas animal, il n’est pas homme, laquelle a pour équivalente celle-ci: ou il est animal, ou il est homme, et faisons un syllogisme disjonctif de cette manière: ou il est animal, ou il est homme; mais il 1’est pas animal, donc il n’est pas homme. Dans la seconde figure on procède par la destruction du conséquent et l’on fait de cette manière le premier syllogisme: Ou il n’est pas homme, ou il n’est pas animal; mais il n’est pas animal, donc il n’est pas homme; on fait ainsi le second: ou il n’est pas homme, ou il n’est pas pierre; mais il est pierre, donc il n’est pas homme; on fait ainsi le troisième: ou il est bien portant, ou il est malade; mais il n’est pas malade, donc il est bien portant. Le quatrième se fait ainsi: ou il est animal, ou il n’est pas homme; mais il est homme, donc il est animal. Tels sont les syllogismes disjonctifs. Tenons-nous en donc là pour ces syllogismes. Je ne m’occuperai pas des autres espèces d’argumentation. Il faut observer qu’afin que la proposition réduplicative soit vraie, il faut que les quatre propositions qui l’exposent trois catégoriques et une hypothétique, soient vraies, et si l’une d’elles était fausse, elle serait fausse elle-même. Et comme ces propositions se font quelquefois à raison de la concomitance, comme si on disait, l’homme est coloré en tant que corporel: quelquefois à raison de la cause, comme, le feu est échauffant en tant que chaud. C’est pourquoi la proposition réduplicative à raison de la cause requiert pour être vraie, que les quatre qui l’exposent soient vraies, mais encore que ce sur quoi tombe le redoublement exprime la cause de ce qui est emporté par le prédicat, ou soit ce en quoi réside