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vrai pour que toute la conditionnelle soit vraie, de même la première proposition catégorique, que nous appelons antécédent dans la disjonctive, doit toujours être fausse. Afin que ces deux antécédents soient équipollents, il faut que si l’un est affirmé, l’autre soit nié, parce que dans les deux propositions, conditionnelle et disjonctive, le conséquent est vrai. C’est pourquoi, afin qu’il y ait équipollence entre eux, il faut que si l’un est affirmé, l’autre le soit, si l’un est nié, l’autre le soit aussi. Par exemple, soit cette disjonctive, ou il est sain, ou il est malade, dont l’antécédent et le conséquent sont affirmatifs, pour qu’elle soit équivalente à une conditionnelle vraie, la conditionnelle doit avoir un antécédent nié et un conséquent affirmé de cette manière: s’il n’est pas sain, il est malade, et ainsi des autres. Ceci posé, il est facile de connaître les syllogismes disjonctifs, car, comme il a été dit, quatre syllogismes conditionnels se font par la position de l’antécédent, et quatre par la destruction du conséquent. C’est la même chose dans ces propositions. En effet, la première pro position conditionnelle d’où se tirait le premier mode, était celle-ci s’il est homme, il est animal; suifant donc ce que nous avons dit elle pour équivalente celle-ci: ou il n’est pas homme, ou il est animal. Faisons donc un syllogisme disjonctif de cette manière: ou il n’est pas homme, ou il est animal; mais il est homme, donc il est animal. La seconde proposition du second mode était celle-ci, s’il est homme il n’est pas pierre, laquelle a pour équivalente cette autre, ou il n’e pas homme, ou il n’est pas pierre; et faisons un syllogisme disjonctif de cette r: ou il n’est pas homme, ou il n’est pas pierre; mais il est homme, donc il n’est pas pierre. La troisième proposition était celle-ci: si l’animal n’est pas bien portant, il est malade, à laquelle équivaut