Page:Opuscules de Saint Thomas d’Aquin, tome 5, 1858.djvu/326

Cette page n’a pas encore été corrigée

le même terme est conséquent dans une et antécédent dans l’autre, on construit les syllogismes de cette manière s est homme il est animal, s’il est animal, il est substance; mais il est homme, donc il est substance, et ces sortes de syllogismes se font par la position de l’antécédent. Par la destruction du conséquent de cette manière s’il est homme, il est animal, s’il est animal, il est substance; mais il n’est pas substance, donc il n’est pas homme. Et Boèce appelle cette figure la première de ces propositions. La seconde figure a lieu quand l’antécédent est le même dans les cieux propositions, dans quel cas on fait un syllogisme de cette manière par la position de l’antécédent: s’il est homme, il est animal, s’il n’est pas homme, il est insensible; mais il est homme, donc il n’est pas insensible; ou de cette manière, s’il est homme il est animal, s’il n’est pas homme, il n’est pas raisonnable; mais il est homme, donc il est raisonnable. Par la destruction du conséquent on procède ainsi: s’il est homme il est animal, s’il n’est pas homme il est insensible; mais il n’est pas animal, donc il est insensible; ou de cette manière, s’il est homme il est animal, s’il n’est pas raisonnable, il n’est pas homme; mais il n’est pas animal, donc il n’est pas raisonnable. En effet, en détruisant animal, on détruit homme dont la destruction entraîne celle de raisonnable. La troisième figure se conduit quand on n’argumente pas par la destruction du conséquent, mais seulement par la position de l’antécédent de cette manière: s’il est homme, il est animal, s’il est pierre il n’est pas animal; mais il est homme, donc il n’est pas pierre. Tels sont les syllogismes conditionnels.