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cependant pas conclure quelque âne nécessairement n’est pas blanc. Dans la troisième figure il y a des syllogismes affirmatifs, il y en a de négatifs. Parmi les affirmatifs quelques-uns ont leurs deux propositions universelles, et d’autres n’ont que l’une ou l’autre. Ceux qui ont les deux propositions universelles, quelle que soit celle des deux qui est universelle, majeure ou mineure, ceux-là ont une conclusion nécessaire, ce que l’on voit en les réduisant à la première figure. Ceux qui n’ont que l’une des deux universelle, celle-ci étant nécessaire, majeure ou mineure, ceux-là ont une conclusion nécessaire. Si la particulière est nécessaire, il ne résulte pas une conclusion nécessaire, parce que en la ramenant à la première figure, la majeure se trouve être de inesse, ou, comme on l’a dit, il n’y a pas de conclusion nécessaire. Parmi les syllogismes négatifs quelques-uns ont une proposition négative universelle, quelques autres en ont une particulière. C’est pourquoi ceux qui ont une proposition négative universelle, celle-ci étant nécessaire, il ne s’ensuit pas une conclusion nécessaire. Ceux qui ont une particulière négative et une universelle affirmative, quelle que soit celle des deux qui est nécessaire, il ne s’ensuit pas une conclusion nécessaire. Par exemple quelque homme ne veille pas, tout homme nécessairement est animal, donc quelque animal nécessairement ne veille pas, et c’est là avec l’affirmative nécessaire. On procède ainsi avec la négative nécessaire quelque blanc nécessairement n’est pas animal, tout blanc veille, il ne s’ensuit pas, donc quelque chose qui veille nécessairement n’est pas animal, puis que tout ce qui veille est nécessairement animal. Tel est ce qui concerne les syllogismes modaux de necessario.