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a dit plus haut dans le traité des conversions, il y a deux manières différentes dont se font les syllogismes modaux. Nous parlerons d’a bord des syllogismes de necessario auxquels peuvent se ramener ceux ad impossibile: Secondement nous nous occuperons des syllogismes de contingenti auxquels se ramènent ceux de possibili pris d’une manière contingente. Il faut savoir que les syllogismes de necessario ont quelques-uns deux propositions nécessaires, et alors dans quelque figure ou modes qu’ils le fassent, la conclusion est toujours nécessaire. Par exemple, il est nécessaire que tout homme soit animal, il est nécessaire que tout ce qui rit soit homme, donc il est nécessaire que tout ce qui rit soit animal, et ainsi des autres. Remarquez qu’il y a nécessaire de deux mai le nécessaire simplement, quand une chose se trouve dans une autre simplement et non suivant un temps, un lieu et autres choses de ce genre, comme il est nécessaire que l’homme soit animal. Il y a un autre nécessaire secundum quid, ou suivant le temps, comme nous disons que tout ce qui existe doit nécessairement exister quand cela existe, ou suivant le lieu, ou tout autre chose de ce genre. Et ce n’est pas de cette manière que se prend la proposition nécessaire. Car quand Socrate court, il court nécessairement, et cependant cette proposition Socrate court, n’est pas nécessaire mais contingente. Si les syllogismes de necessario ont une proposition nécessaire, et une autre de inesse, quoiqu’ils concluent toujours que le grand extrême se trouve dans la mineure, la conclusion n’est pas toujours nécessaire; mais bien quelquefois oui, et quelquefois non. Sur quoi il faut observer que dans la première figure la majeure étant nécessaire et la mineure de inesse, il s’ensuivra toujours une conclusion nécessaire. Mais si la majeure est de inesse quelque nécessaire que soit la mineure, la conclusion ne sera pas