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n’est pierre, laquelle est la conclusion de ce second syllogisme, cette autre sera vraie aussi, quelque homme n’est pas pierre, laquelle é tait la conclusion du syllogisme ad impossibile. Mais si la conclusion per impossibile est l’opposée de la majeure, on fera un syllogisme ostensif dans la seconde figure, de telle sorte que l’opposée de la conclusion du premier syllogisme devienne majeure dans le second, et la majeure du premier syllogisme mineure de cette manière: tout homme est animal, tout homme est pierre, donc quelque pierre est animal; mais nulle pierre n’est animal: donc quelque homme n’est pas pierre; on fera donc un syllogisme ostensif de cette manière: nulle pierre n’est animal, tout homme est animal, donc nul homme n’est pierre. Cette proposition est suivie de cette autre, quelque homme n’est pas pierre. Il faut procéder de la même manière dans les autres modes de la troisième figure. Tel est ce qui regarde les syllogismes ad impossibile. Il faut savoir qu’Aristote dans son livre Priorum expose plusieurs autres genres de syllogismes, à savoir les irréguliers, les conversifs, ceux ex oppositis, etc. Mais comme il n’y a en usage parmi les modernes que ces deux sortes de syllogismes de inesse, je ne m’occuperai pas des autres. Voilà donc ce qui concerne les syllogismes de inesse.

Chapitre XIII : Des syllogismes à propositions modales, relativement aux propositions de necessario.

Nous allons parler maintenant des syllogismes modaux. Sur cela il faut savoir que les propositions de necessario et impossibili et celles de possibili et contingenti se prenant de la même manière, comme on l’