Page:Opuscules de Saint Thomas d’Aquin, tome 5, 1858.djvu/307

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on fait un syllogisme ostensif dans la seconde figure. Par exemple, soit ce syllogisme ad impossibile, tout homme est animal, toute pierre est homme, donc toute pierre est animal; mais quelque pierre n’est pas animal, donc quelque pierre n’est pas homme. Retranchons les deux propositions fausses, à savoir la mineure et la conclusion du syllogisme ostensif, et construisons le syllogisme dans le quatrième mode de la seconde figure de cette manière: Tout homme est animal, quelque pierre n’est pas animal, donc quelque pierre n’est pas homme. On fait de même dans les autres modes de la première figure, de telle sorte que si dans le syllogisme ad impossibile la conclusion est l’opposé de la majeure, il se ramène à la troisième figure, l’opposée de la conclusion étant la majeure avec une mineure vraie. Si au contraire la conclusion est l’opposée de la mineure, c’est un syllogisme ostensif dans la seconde figure, de manière que l’opposé de la conclusion soit la mineure, et que la majeure vraie reste majeure. Les syllogismes ad impossibile qui se font dans la seconde figure sont ostensifs dans la première et la troisième. En effet si la conclusion per impossibile est l’opposé de la majeure, c’est un syllogisme ostensif dans la troisième figure. Par exemple soit ce syllogisme ostensif: nul homme n’est animal, tout ce qui rit est animal, donc rien de ce qui rit n’est homme; mais quelque chose qui rit est homme, donc quelque homme est animal. Retranchons les propositions fausses, et faisons un syllogisme dans le quatrième mode de la troisième figure. Tout ce qui rit est animal, quelque chose qui rit st homme, donc quelque homme est animal. Il faut savoir que quand dans la première figure le syllogisme avait pour conclusion l’opposé de la majeure, il était réduit et devenait un syllogisme ostensif dans la troisième figure, et l’opposé de la conclusion du premier syllogisme ostensif devenait