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c’est ce qui se fait communément. On voit donc ce que c’est que les syllogismes ad impossibile, et dans quels modes et quelles figures ils se font.

Chapitre XII : Comment les syllogismes ad impossibile se ramènent aux syllogismes ostensifs.

Comme tous les syllogismes ad impossibile se ramènent aux syllogismes ostensifs, nous allons voir comment cela se fait. Il faut savoir que les syllogismes qui se font ad impossibile dans la première figure, sont ostensifs dans la seconde et la troisième figure. En effet si la conclusion est l’opposée de la majeure fausse, il se fait un syllogisme ostensif dans la troisième figure de cette manière; comme par exemple dans le premier mode de la première figure lorsqu’on tire une conclusion qui est l’opposé de la majeure. Tout homme est pierre, tout ce qui rit est homme, donc tout ce qui rit est pierre; mais quel que chose qui rit n’est pas pierre, donc quelque homme n’est pas pierre. Cette conclusion, quelque homme n’est pas pierre, a été pré cédée de quatre énonciations, dont deux étaient fausses, à savoir la majeure, et la conclusion de ce syllogisme ostensif: deux étaient vraies, à savoir la mineure de ce syllogisme, et l’opposée de la conclusion de ces deux vraies dans la troisième figure se déduit la conclusion susdite, quelque homme n’est pas pierre, de telle façon que l’opposée de la conclusion devienne la majeure, et que la mineure du syllogisme ostensif reste mineure de cette manière: Quelque chose qui rit n’est pas pierre, tout ce qui rit est homme, donc quelque homme n’est pas pierre; c’est là le cinquième mode de la troisième figure. Quand la conclusion est per impossibile l’opposé de la mineure,