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première figure par la conversion de la mineure par accident, et de la i simplement, et par la transposition des propositions, de sorte que de la mineure se fasse la majeure, et vice versa de cette manière: nul B n’est C, quelque A est B, donc quelque A n’est pas C. Le cinquième mode se forme d’une majeure particulière affirmative et d’une mineure universelle négative, suivies d’une conclusion indirecte particulière négative, de cette façon: quelque B est A, nul C n’est B, donc quelque A n’est pas C. Il se ramène au quatrième mode de la première figure par la conversion simple de chacune des propositions, et par leur transposition de la manière suivante: nul B n’est C, quelque A est B, donc quelque A n’est pas C. Voilà ce qui concerne les syllogismes à conclusion indirecte. Pour mieux se ressouvenir de ces syllogismes, on a imaginé les vers suivants:

Barbara, ce1arent, darii, ferio, baralipton,
Celantes, dabitis, fapesmo, frisesomorum,
Caesare, Camestres, festino, baroco, darapti
Felapton, disamis, datisi, bocardo, ferison.

On les explique ainsi. Il y a dans ces vers dix-neuf manières de dire dix- neuf ou mots qui se rapportent à dix-neuf modes de syllogismes suivant leur ordre respectif, à savoir, neuf modes de la première figure, dont quatre sont à conclusion directe et cinq à conclusion indirecte, quatre de la seconde figure, et six de la troisième figure. Tous ces mots sont des trissylabes dont la première syllabe désigne la majeure, la seconde la mineure, la troisième la conclusion. Les syllabes de plus qui se trouvent dans quelques mots ne sont pas nécessaires, elles ne sont là que pour la mesure. Or, dans ces syllogismes il y a quatre voyelles, A, E, I, O, qui signifient A l’universelle affirmative, E l’universelle négative, I la particulière affirmative, O la particulière négative.