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Chapitre VII : Des syllogismes de la troisième figure, et de la réduction de tous les syllogismes aux deux premiers modes de la première figure.

La troisième figure a six modes. Le premier a lieu lorsque d’une majeure universelle affirmative et d’une mineure universelle affirmative on déduit une conclusion particulière affirmative de cette manière; Tout B est A, tout B est C, donc quelque C est A. Ce syllogisme se ramène de cette manière au troisième mode de la première figure par la conversion per accidens de la mineure: Tout B est A, quelque C est B, donc quelque C est A. On le ramène au second mode de la première figure par le syllogisme conversif. Prenons, en effet, l’opposé de la conclusion qui est, nul C n’est A, et faisons ainsi la majeure Nul C n’est A, tout B est C, donc nul B n’est A; or c’est là la con traire de la majeure du premier syllogisme, qui était, tout B est A. Il faut savoir que dans la réduction par le syllogisme conversif il y a cette différence entre les syllogismes de la seconde et de la troisième figure dans les syllogismes de la seconde figure, de l’opposé de la conclusion on fait la mineure et on déduit l’opposé de la mineure, tau dis que dans les syllogismes de la troisième figure, de l’opposé de la conclusion on fait la majeure et on déduit l’opposé de la majeure. Le second mode se connaît lorsque d’une majeure universelle négative e t d’une mineure universelle affirmative découle une conclusion particulière négative de la manière suivante nul B n’est A, tout B est C, donc quelque C n’est pas A. On ramène ainsi cette argumentation au quatrième mode de la première figure par la conversion per accidens de la mineure; nul B n’est A,