Page:Opuscules de Saint Thomas d’Aquin, tome 5, 1858.djvu/275

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nullus équivaut à aliquis. Donc cette proposition, il n’est pas nécessaire que nul A ne soit B, est équivalente à celle-ci, il est possible que quelque A soit B. Cette dernière proposition est suivie de cette autre, il est possible que quelque B soit A, qui peut se prouver par le syllogisme expositoire comme on l’a dit plus haut de la particulière affirmative. Mais celle-ci, il est possible que quelque B soit A, est la contradictoire de la précédente qui était, il est nécessaire que nul B ne soit A; donc de l’opposé du conséquent se déduit l’opposé de l’antécédent, donc la première conséquence ou la conversion a été bonne. La particulière affirmative se convertit de la même manière et se prouve par le même principe, de cette façon. Il es nécessaire que quelque B soit A, donc il est nécessaire que quelque A soit B, dont l’opposé est, il n’est pas nécessaire que quelque A soit B, ce qui équivaut à cette proposition, il est possible que nul A ne soit B. Car possible ne se prend pas ici comme étant la nième chose que contingent, parce qu’il ne se convertit pas, ainsi qu’on le verra plus bas; mais possible se prend dans tout ce qu’il signifie, comme comprenant le nécessaire et le contingent, ainsi qu’on l’a dit dans un autre traité. Or cette proposition, il est possible que nul B ne soit A, est la contradictoire de celle-ci, il est nécessaire que quelque B soit A, laquelle était l’antécédent. C’est tout comme la première conversion de l’universelle affirmative per aceidens, c’est-à-dire par conversion faite per accidens. Remarquez que c’est la différence qui existe entre les concrets accidentels affirmés, et les substantiels ou leurs sujets, car du côté du prédicat ils disent la forme, et du côté du sujet ils disent ce qui a cette forme. En effet, lorsque je dis Socrate est blanc, blanc dit la forme seule’ de blancheur; mais lorsque je dis, quelque blanc