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pas homme, est vraie également. Car, comme nous l’avons dit plus haut, les universelles étant vraies, les particulières sont toujours vraies, mais non vice versa. Commençons parla conversion simpliciter des universelles d’abord. Comme, ainsi que nous l’avons dit, pour ces sortes de syllogismes et leurs propositions, on ne s’occupe pas de la matière, nous nous servirons de termes transcendant à la place desquels on peut mettre quelques termes que ce soit. Soit à convertir cette proposition: aucun B n’est A. il faut toujours Supposer que pour B et A on prend des termes significatifs de manière à varier la proposition, comme si pour B on prend homme et pierre pour A; je dis donc que cette proposition se convertit en cette autre: aucun A n’est B, ce que je prouve ainsi par le troisième principe. Quand de l’opposé du conséquent se déduit l’opposé de l’antécédent, la première conséquence a été bonne, mais il en est ainsi dans l’exemple proposé. Donc etc. Lors donc que je dis, aucun B n’est A, donc aucun A n’est Il, je tire une Conséquence dont l’antécédent est aucun B n’est A, et le conséquent aucun A n’est B. Voyons maintenant si de l’opposé du conséquent se déduit vraiment l’opposé de l’antécédent. Cette pro position, nul A n’est B qui est conséquent, peut avoir un double opposé, à savoir le contraire et le contradictoire. Prenons donc son contradictoire C’est-à-dire quelque A est B, car la particulière affirmative et l’universelle négative sont contradictoires: or cette proposition, quelque A est B, est Suivie de celle-ci, quelque B est A, ainsi que je le prouverai. Mais cette proposition, quelque B est A, et celle qui était antécédent, à savoir aucun B n’est A, sont opposées contradictoires. Donc de l’opposé du conséquent suit l’opposé de l’antécédent. Donc la conséquence que nous appelons conversion était bonne.