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détruit cette universalité et reste particulière; elle détruit aussi la négation et de cette manière elle reste une énonciation affirmative, omnis homo aliquod animal est. Que l’on dise, comme on le fait communé ment, que nullus non équivaut à omnis, et je dis que non est la négation renfermée dans le second signe, tandis que non nullus équivaut à quoddam, et je prends nullus non pour la négation qui est dans le premier signe, et il reste ainsi cette proposition, omnis homo aliquod animal est. On fait de toutes ces équipollences le vers suivant

Prœ contradic. post contra. prae postque subalter.

lequel s’explique ainsi; prœ, c’est-à-dire la négation précédente, le contradic., fait équivaloir à son contradictoire; post, la négation mise après fait équivaloir à son contraire, prœ post que, la négation qui précède et qui suit fait équivaloir à son subalterne. Telles sont les équipollences des énonciations catégoriques.

Chapitre X : Comment les énonciations catégoriques d inesse se rapportent à la vérité et à la fausseté.

Nous allons dire maintenant quels sont les rapports de ces énonciations à la vérité et à la fausseté. Remarquez bien, ainsi qu’il a été dit, qu’une chose peut-être énoncée de l’universel en tant qu’il se trouve dans les singuliers de deux manières, affirmativement, et être écartée négativement, la première quand on lui attribue quelque chose à raison de l’universel même, soit que cela appartienne à son essence ou suive ses principes essentiels, comme lorsqu’on dit homo est animal risibile,