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chose singulière. Et pour cette raison l’affirmation et la négation ne se trouveront pas dans le même sujet singulier, ce qui est requis, comme on l’a dit plus haut; aussi il n’y aucune opposition. Elles s’appellent cependant sous-contraires, parce qu’elles sont renfermées sous des contraires. L’universelle affirmative et la particulière négative, l’universelle négative et la particulière affirmative sont opposées contradictoirement. La raison en est que la contradiction consiste dans la exclusion de l’affirmation par la négation; or l’universelle affirmative est exclue par la seule négation particulière, et il ne faut rien de plus. Comme par cette proposition, quelque homme ne court pas, est exclue celle-ci, tout homme court. Mais la particulière affirmative ne peut être exclue par la particulière négative, parce qu’elle ne lui est pas opposée, comme il a été dit; il faut donc qu’elle le soit par l’universelle négative. Ainsi donc ces propositions, tout homme court, quelque homme ne court pas, et nul homme ne court, quelque homme court, sont contradictoires. Toute particulière est subalterne de son universelle. Telles sont les oppositions des propositions, où se trouvent des signes et des singulières. Les indéfinies suivent la règle des particulières.

Chapitre IX : Des équipollences des énonciations catégoriques de inesse.

Il nous reste maintenant à parler des équipollences de ces énonciations, en quoi il faut observer que la négation mise avant le signe et par conséquent avant toute l’énonciation, est équivalente à sa contradictoire, placée au contraire après le signe dans la composition de