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comme il n’y a de corruption que dans les êtres engendrés, il n’y a de division que dans les êtres composés. Du côté même de la chose, l’affirmation qui signifie l’être est antérieure à la négation qui signifie le non être, comme l’habitus est naturellement antérieur à la négation. La troisième division de l’énonciation se fait en universelle, particulière, indéfinie et singulière. Or la suffisance de ces divisions peut être prise ainsi. En effet, dans l’énonciation il faut considérer toute son entité qui vient du sujet et du prédicat avec leur conjonction. Et comme tout ce qui est existe, parce que c’est un numériquement’, c’est pour cela que l’on considère si elle est simplement une, ou une par conjonction, et on dit que cette division appartient à la substance de l’énonciation. Secondement, il faut considérer en elle le prédicat, en tant qu’il est combiné avec le sujet sans négation ou avec négation; et comme le prédicat est la partie formelle de l’énonciation, c’est pour cela qu’on dit que cette division appartient à la qualité de l’énonciation, qualité essentielle, suivant que la différence signifie quale quid, comme il a été dit. En troisième lieu, il faut considérer en elle le sujet lui-même, en tant que prédicable de plusieurs choses ou d’une, et ainsi se fait la troisième division, que l’on dit appartenir à la quantité de l’énonciation, car la quantité suit la matière. D’où le vers:

Quae vel hyp. qualis, ne. vel aff. u. quanta par. in sin.

Ce vers s’explique ainsi. Il y a trois noms interrogatifs, à savoir, quœ, qui questionne sur la substance, qualis, qui le fait de la qualité, et quanta, qui interroge sur la quantité. C’est pourquoi quand l’interrogation se fait par quœ, en s’informant de la substance de l’énonciation, on répond par la catégorique ou l’hypothétique. Quand