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Chapitre VI : De l’énonciation catégorique, hypothétique, affirmative ou négative.

Aristote divise l’énonciation de trois manières, d’abord comme l’analogue dans son analogue. Car il dit qu’il y a une énonciation simplement une, et une autre une par conjonction. L’énonciation simple ment une est l’énonciation catégorique ou prédicative. L’énonciation catégorique est celle qui a un sujet et un prédicat comme principales parties d’elle-même, comme l’homme est un animal, homme est sujet, animal est prédicat, comme le troisième adjacent est affirmé, ce verbe est appelé conjonction ou copule verbale. L’énonciation hypothétique ou suppositive est appelée une par conjonction, comme si l’homme est il est animal. Cette division de l’énonciation se fait aussi de l’ana logue en son analogue, dont il est dit par priorité ou par postériorité, car une chose est simplement antérieure à une autre par conjonction. Secondement il divise l’énonciation comme un genre en ses espèces; car il la divise en affirmation et négation, qui sont des espèces de l’énonciation. En effet, quoique l’affirmation soit antérieure à la négation, ce n’est pas néanmoins pour cela que l’énonciation se dit d’elles analogiquement, comme il a été dit qu’elle s’affirme d’une chose simplement une, et d’une chose une par conjonction. li faut observer qu’une des choses qui divisent quelque chose de commun peut être antérieure à l’autre de deux manières. La première, suivant les caractères ou natures propres des diviseurs, la seconde suivant la majeure partie de l’objet commun qui est divisé en elle. Or la première n’enlève pas l’univocation de genre, comme c’est évident dans les nombres dans lesquels le nombre deux est naturellement, suivant