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soit accidentelles. Car dans la définition des suppôts on ne met rien qui soit eh dehors de l’essence du défini, et toutes les particules de la définition sont de l’essence de la chose définie. Les formes ne pouvant exister par elles-mêmes, mais bien dans un sujet ou dans la matière, demandent dans leur définition un sujet ou de la matière, lesquels néanmoins ne sont pas de l’essence des choses, aussi leurs définitions sont dites faites par additamenta, c’est pourquoi les formes accidentelles veulent un sujet dans leurs définitions, c’est là la différence qui se trouve dans leurs définitions. Car les formes abstraites demandent un sujet dans leurs définitions d’une autre manière que les formes prises au concret, les formes abstraites veulent un sujet à la place de la différence, comme lorsque nous disons: La crépitude est la contraction des cheveux, définition où les cheveux, qui sont le sujet de la crépitude, sont mis à la place de la différence; au concret, au contraire, elles veulent le sujet à la place du genre, comme lorsque nous disons, crépu, c’est le cheveu contracté. Cela posé, il faut savoir que le nom, le verbe et le discours sont des choses artificielles, et par conséquent des accidents; leur sujet est la voix qui est quelque chose de na En effet, l’art dans la voix comme dans un sujet forme les noms, les verbes et les discours, c’est pourquoi dans leurs définitions on doit mettre la voix comme sujet; et comme ce sont des êtres concrets on doit mettre la voix pour le genre. Or la voix est dite significative pour la distinguer des voix non significatives, quelles qu’elles soient, qui sont proférées pour rien. On dit intentionnellement, à l’en contre des voix significatives naturellement, comme sont les aboiements des chiens, qui signifient la colère, d’après l’impulsion de la nature, parce qu’ils ne sont pas significatifs par institution humaine.