Page:Opuscules de Saint Thomas d’Aquin, tome 5, 1858.djvu/220

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il peut appartenir aux genres des accidents. Il est en effet constant que les vêtements comme les armes sont dans le genre de la substance. Or la dénomination prise de la substance ne se met pas dans un genre différent de la substance, ou, suivant la seconde opinion, comment le rapport sera-t-il fondé dans la substance immédiatement, puisqu’il n’ajoute rien de réel au fondement, comme il a été dit; il s’ensuit donc ou que la substance sera accident, ou que l’habitus ne sera pas accident. Il faut dire, ce qui ne répugne pas, que le rapport réel est fondé dans la substance. En effet, la substance créée comme telle se rapporte réellement au créateur, et ce rapport est immédiatement fondé en elle, et la substance n’est pas pour cela rapport ou accident. Notez que l’accidentalité de la quantité et de la qualité, qui sont des accidents absolus, est différente de l’accidentalité des sept autres prédicaments. Car l’accidentalité des absolus consiste en ce qu’ils surviennent dans l’être en acte par inhérence, et de cette manière la substance ne peut pas être accident, au contraire, l’accidentalité des sept autres prédicaments consiste en ce qu’il arrive à la forme ou au sujet de la forme d’avoir un terme ad quem. Et comme une forme substantielle, ou une substance composée peut avoir un semblable terme, rien n’empêche que de cette manière elle soit un accident, de sorte qu’ elle se produise accidentellement dans un sujet, d’où il arrive au vêtement de devenir adjacent au corps et d’avoir un tel rapport avec lui: Et de cette ma fière, soit que le vêtement soit pris comme dénommant, il lui arrive de dénommer ainsi, et il est accident: ou dans la seconde opinion il arrive au vêtement d’avoir le corps pour terme auquel il se rapporte comme adjacent. Ou on peut dire qu’on ne fait pas indifféremment des