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mesure, pourra être considéré de deux manières, absolument, et dans ce sens il s’appelle temps, et dans le second sens, appliqué aux mouvements successifs, soit qu’ils soient des parties du mouvement du premier mobile, soit qu’ils soient d’autres mouvements, ou aux choses mobiles en tant que mobiles. Et comme ces choses ainsi mesurées par le temps sont appelées mesurées, comme nous disons une promenade d’aujourd’hui, c’est en conséquence de cet absolu, c’est-à-dire le temps ainsi dénommant, que se tire le prédicament quando, suivant la première opinion; dans la seconde opinion, c’est lorsqu’il est le rapport du temps comme mesure à la chose temporelle, c’est pour cela que l’on dit que quando est ce qui reste de l’adjacence ou de la mesure du temps. Car le temps, en tant que mesurant une chose temporelle, la dénomme d’une dénomination extrinsèque, et c’est cela qu’il laisse, cela qui est appelé quando dans la première opinion. Pans la seconde, au contraire, quando reste de l’adjacence du temps, car il reste de la mensuration qui s’opère par le temps le rapport du temps qui mesure à la chose mesurée, lequel est appelé quando, et de même que le temps a des parties comme le présent, le passé et le futur, de même aussi quando a des parties, parce que les choses temporelles sont dénommées par toutes ces parties. Nous disons en effet, voilà ce que nous avons fait aujourd’hui, hier, ce que nous ferons demain. On voit ainsi ce que c’est que quando, ce n’est autre chose qu’une forme absolue, qui est le temps dénommant une chose temporelle. Ou bien, suivant la seconde opinion, quando n’est autre chose que le rapport absolu de la forme susdite aux choses temporelles qu’il mesure.

=== Chapitre XIII :