Page:Opuscules de Saint Thomas d’Aquin, tome 5, 1858.djvu/191

Cette page n’a pas encore été corrigée

capite capitatum. Aussi quand on ne trouve pas de terme semblable, il est permis de le forger, comme remus ne se dit pas navis renius, hé bien inventons un mot et nous dirons remus rei remitoe remus, et c’est ainsi que se traitent tous les relatifs pour la conversion. Or tous les relatifs sont vrais de leur nature; en effet, si l’être du relatif est de se rapporter ad aliud, comme il a été dit, en établissant un relatif ou établit immédiatement son corrélatif, et par conséquent posita se ponunt, et perempta se perimunt. Le propre des relatifs est qu’en connaissant définitivement une chose, on sache définitivement le reste. Car si la définition est un discours expliquant ce qu’est l’être de la chose, et il faut nécessairement un corrélatif à l’être d’un relatif, celui qui connaît l’être d’un relatif, doit nécessairement connaître l’être de son corrélatif. Tel est le prédicament ad aliquid.

Chapitre VI : Des six autres prédicaments et de leur prédication en commun.

Nous allons nous occuper maintenant des six autres prédicaments qui sont appelés principes. Il est à remarquer que comme les prédicaments sont les ordonnances des prédicables, ainsi qu’il a été dit, ils sont conséquemment connus par la prédication ou dénomination; or, une chose peut se dire d’une autre de deux manières dénominative- ment, ou la dénommer. La première manière, c’est que cette prédication ou dénomination se fasse par quelque chose qui soit intrinsèque à ce qui est l’objet de cette prédication ou dénomination, c’est-à-dire qui le complète soit par identité, soit par inhérence, et cela encore arrive de deux façons. Premièrement, lorsque cette dénomination se fait d’une manière absolue et en elle-même, et c’est ainsi que dénomment