Page:Opuscules de Saint Thomas d’Aquin, tome 5, 1858.djvu/186

Cette page n’a pas encore été corrigée

parce que tout ce qui est en Dieu n’est pas dans le genre de relation. D’où il résulte que, bien que Dieu soit réellement le maître de toutes les créatures, et les créatures ses sujettes, néanmoins le maître n’est pas en Dieu un relatif réel, parce que ce domaine n’est pas dans le genre de la relation ex ce quo comme l’espèce opposée correspondante à la servitude de la créature. Il a été traité, fort au long des autres quatre conditions. Il faut remarquer que le domaine du côté de Dieu est quelque chose d’infini, à quoi ne peut pas correspondre d’une manière adéquate la servitude de la créature qui est bornée. Or, l’infini ne correspond pas au fini, parce qu’il est plus étendu. Donc le domaine de Dieu est une relation de raison, tandis que la servitude de la créature est bien une relation réelle; ainsi s’explique ce qui regarde les corrélatifs mentionnés plus haut. En effet, la formule renferme ‘tous les relatifs, tant les relatifs suivant l’attribution, que les relatifs suivant l’être, les relatifs réels comme les relatifs de raison. Car ils sont tous dits ad alia, c’est-à-dire aux corrélatifs, soit dans l’habitude du cas appelé génitif, comme le père est père du fils, soit de toute autre manière, c’est-à-dire dans l’habitude de toute espèce de cas, comme le semblable est semblable au semblable, soit du géni tif, comme une grande montagne relativement à une petite, soit de l’ablatif, comme le supérieur est plus grand que le supérieur. Telle est la première définition.

Chapitre II : De la seconde définition des relatifs qui convient aux relatifs suivant l’être, et aux relatifs réels.

Voici secondement la définition de ad aliquic. On appelle ad ah quid les choses dont l’être est de se rapporter en quelque manière à une autre chose. Cette définition ne convient qu’aux relatifs suivant