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quelque autre chose, il faut savoir qu’il y a une double habitude; l’une, qui est la disposition de la chose suivant le mode et la nature de la chose intrinsèquement, suivant que les parties naturelles se me surent respectivement suivant un mode mitoyen, comme on l’a dit de la santé, qui est la mesure légitime dans quatre humeurs. De même la beauté qui est la légitime commensuration des membres, et c’est là ce qui est appelé dans la définition, habitude par rapport à soi. Le se- coud mode d’habitude est la disposition de la chose relativement à la fin; et comme la fin des puissances se trouve être les opérations, le mode mitoyen se détermine suivant qu’elles sont bien ou mal ordonnées à l’égard de leurs opérations, comme sont les vertus et les vices; et c’est pour cela que dans la définition de l’habitude on dit, soit par rapport à autre chose, c’est-à-dire, la fin, et ces habitudes sont difficilement mobiles. En effet, une habitude vertueuse qui se contracte par la répétition des actes, n’est pas pour cette raison facilement mobile, tandis que celui qui n’aurait contracté que par un petit nombre d’actes un commencement de disposition ou d’habitude pour la vertu, serait dit avoir une disposition facilement mobile en parlant de la dis position non en tant qu’elle est genre par rapport à l’habitude, mais suivant qu’elle est une espèce condivise à elle-même; c’est là la première espèce de la qualité, etc.

Chapitre III : De la seconde espèce de la qualité qui est la puissance ou l’impuissance naturelle.

La seconde espèce de la qualité est la puissance ou l’impuissance naturelle de faire ou de souffrir facilement quelque chose. Pour concevoir cette espèce de la qualité, il faut savoir que la puissance peut se prendre de deux manières. La première comme étant des transcendants.