Page:Opuscules de Saint Thomas d’Aquin, tome 5, 1858.djvu/169

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vers l’Orient, et cette postériorité selon que cette partie était en mouvement vers l’Occident, considérées par l’âme, produisent le temps ci savoir le jour, et ainsi des autres. Et en appliquant ce temps, comme nous l’avons dit, à toutes les choses successives, nous constatons leur durée dans la succession. On voit donc de quelle manière le temps est le nombre du mouvement suivant l’antériorité et la postériorité. Il faut observer, qu’ainsi que nous l’avons dit, comme le temps est subjectivement dans le mouvement du premier mobile, de même que la passion dans son sujet, nous disons de certaines choses qu’elles sont dans le tem suivant qu’elles sont dans ce n C’est pourquoi il saut considérer dans le mouvement le mobile et l’indivisible du mouvement, qui s’a changement, et qui est au mouvement comme le point est à la ligne; et comme dans toute partie de la ligne il faut imaginer un point, de même dans chaque partie du mouvement il faut considérer une mutation; car tout mouvement terminable se termine à la mutation, comme à un terme intérieur, comme la ligne au point. D’où il résulte que le temps répond à ce mouvement de deux manières, comme sa passion, puisqu’il en est la succession, et comme sa mesure. Car le temps ne mesure pas seulement les autres mouvements, il mesure encore les parties du mouvement du premier mobile. Nous di sons, en effet, qu’une révolution s’est opérée en un jour. Quant à la mutation d’être qui est l’indivisible dans le mouvement, ce qui lui répond c’est dans le temps le présent qui est l’indivisible du temps, ou le même en réalité, quoiqu’il pût y avoir une différence de raison, et dans tout temps il faut noter le présent, et si le temps avait un terme, il se terminerait au présent. Voilà ce qui regarde le temps.