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quoique Dieu puisse séparer un accident du sujet, comme on l’enseigne communément des accidents de l’hostie consacrée, il est néanmoins impossible que ces accidents n’aient pas une aptitude au sujet. Car ce qui appartient à la raison propre d’une chose ne peut pas en être séparé, mais être en acte ou en aptitude dans le sujet, est de la raison propre de l’accident, car l’être de l’accident est l’inêtre, donc il ne peut pas en être séparé. Tout cela peut recevoir un nouveau jour de ce qui a été dit relativement à l’espèce. En effet, les accidents et toutes les formes substantielles n’étant pas un acte pur, lequel de soi n’est pas plurificable, s’ils sont plurifiés numériquement, c’est à raison de la potentialité qu’ils possèdent essentiellement de manière à être une partie réelle d’un composé substantiel ou accidentel. D’où il résulte que, comme la matière et la forme sont des parties substantielles de la chose, de même les accidents sont des parties accidentelles de la chose, comme la blancheur qui est une partie de ce composé qui est un homme blanc. Or, tous les accidents étant tels, il faut nécessairement qu’ils adhèrent au sujet en acte ou en aptitude. Voilà ce qui concerne l’accident et les cinq prédicables, etc.

Fin du premier traité des cinq universaux relativement à la chose et à l’intention logique.