Page:Opuscules de Saint Thomas d’Aquin, tome 5, 1858.djvu/134

Cette page n’a pas encore été corrigée

tant qu’elles tirent du feu la participation à cette qualité. Il faut aussi savoir, que le propre d’une espèce quelconque se prend quelquefois sous un seul nom et dans un seul objet signifié, comme risible est le propre de l’homme; quelquefois, au contraire, sous deux Opposés av disjonction, comme c’est le propre du nombre d’être pair ou impair, il en est évidemment de même du propre, etc.

Chapitre VIII : De l’origine de l’accident et exposition de sa cause.

C’est un accident qu’il arrive d’être et de ne pas être dans la même chose sans la corruption du sujet. Pour l’intelligence de cela il faut savoir qu’une chose peut dépendre de l’autre de deux manières; la première c’est d’en dépendre comme d’une chose qui lui est antérieure au moins en nature, et dans ce sens une chose dépend de l’autre de quatre manières encore, et sous ce rapport il y a quatre causes. Dans l’homme, le corps dépend de l’âme comme de la forme, et l’âme et du corps comme de la matière, et l’homme de Dieu comme de la cause efficiente, et de la béatitude comme de la cause finale. Secondement, une chose peut dépendre d’une antre comme de ce qui se rapporte à elle consécutivement, comme le corps dépend de la figure, et la ligne de la rectitude ou de la courbure. Car on ne peut pas trouver de corps où il n’y ait pas de figure, ni une ligne où il n’y ait pas de rectitude ou de courbure, et dans ce sens tout sujet dépend de sa propre passion. C’est pourquoi quelque dépendance qu’il y ait dans les choses, soit causale, soit consécutive, et une chose dépend d’une autre de telle manière que son être rie peut se conserver ni en acte, ni en aptitude sans une telle chose, il est certain que cette chose sans cette autre dont elle dépend ainsi ne peut être conçue existante;