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mètres, du haut duquel on pouvait lancer des traits sur l’ennemi, en cas d’attaque de la porte.

Cette saillie, dont l’isolement eût pu créer un danger, était défendue elle-même par une espèce de tour rectangulaire établie de l’autre côté du chemin.

Chacun des deux bastions était lui-même couronné d’une tour en bois, dont on a retrouvé les bases — de 11 mètres de côté — et les débris incendiés.

Un large fossé suivait la ligne des remparts jusqu’aux vallées voisines où il était remplacé par un terrassement dont la crête formait un chemin de ronde de 8 mètres de large qui longeait le pied de toute la circonvallation.

L’entrée de l’oppidum — comme dans certains châteaux du moyen âge — formait un couloir plus étroit que la voie, au fond duquel était le seuil des portes, resserré encore par deux fossés taillés dans le roc, suivant un profil très régulier. Ces fossés étaient établis pour créer une gêne aux assaillants et faciliter l’écoulement des eaux.




III

INTÉRIEUR DE L’OPPIDUM

L’oppidum est traversé dans toute sa longueur par la grande voie de la Croix du Rebout. À l’extrémité du plateau triangulaire — dit du Champlain,