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l’emploi du bois pour les ponts et les bâtiments plus prédominants, et les lignes très-généralement à une seule voie, avec gares d’évitement et service télégraphique permanent, pour signaler la marche des trains et éviter les accidents.

Chemins Suisses.

Les conditions des chemins de fer suisses sont aussi à peu près celles des chemins français, mais aussi avec plus de tolérance et moins de charges inutiles pour les concessionnaires.

L’exploitation des chemins de fer suisses, notamment, est très-économique, et les bâtiments très-simples quoique toujours élégants et de bon goût.

Chemins de fer Belges.

En Belgique, certains chemins de fer ont été construits par l’Ètat et lui appartiennent entièrement ; d’autres ont été concédés suivant le régime français. Tantôt on parle de racheter tous les chemins de fer appartenant aux compagnies, ppour en centraliser le mouvement entre les mains de l’État ; tantôt c’est ce dernier, au contraire, qui aurait reconnu que son administration était trop onéreuse, et qu’il y aurait avantage pour lui à concéder de nouveau l’exploitation seule de ses lignes, tout en en conservant la propriété.

Mais ce sont, la plupart du temps, de simples bruits de bourse, destinés à être utiles aux intéressés, pour faire hausser ou baisser les actions de l’une ou de l’autre série.

Chemins Italiens.

La loi italienne peut se comparer presque entièrement à la loi française, la plupart des compagnies qui exploitent les chemins d’Italie ayant été constituées d’abord à Paris (Chemins Romains, – Lombards, – Méridionaux).

Il n’y a que le Victor-Emmanuel et quelques tronçons secondaires qui aient été construits par des sociétés entièrement italiennes, et dans ce cas, comme dans les précédents, le régime a la plus grande analogie avec le régime français.

Seulement, pour quelques petites lignes, le gouvernement n’a pas voulu ou n’a pas pu donner de subvention.

Chemins Espagnols et Portugais.

Les chemins de fer de la Péninsule Ibérique sont régis également par des lois et règlements analogues à ceux des chemins de fer français ; la plupart des Compagnies sont d’ailleurs administrées par des Comités ou des Ingénieurs de ce pays : Ciudad-réal à Badajoz – Almorchon à Belmez – Cordoue à Séville – Madrid à Alicante et Saragosse – Madrid à Irun (nord d’Espagne) – Saragosse à Pampelune et à Barcelone, etc. ; toutes ces lignes ont une administration centrale à Paris.

Les chemins portugais, de Lisbonne à Badajoz (Est), de Lisbonne à Porto (Nord) et de Lisbonne vers Cadix (Sud), sont plus indépendants, surtout ce dernier, quoique également régis et organisés suivant des contrats d’origine Hispano-Française.