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que la meilleure théorie du monde est obligée de faire des concessions aux nécessités de la pratique et aux limites imposées par le point de vue financier.


Et maintenant que nous avons exposé les motifs qui nous rendent partisan des chemins de fer économiques, secondaires, départementaux, d’intérêt local, communal, agricole, industriel, privé même, nous désirons bien vivement, dans cet ordre d’idées, voir les administrations des divers pays se départir, dans un esprit bienveillant et pratique, de leurs exigences irréalisables et désastreuses.

Il faudrait obtenir, pour le salut des chemins de fer encore à l’étude, la réduction et la modération sérieuse des législations et règlements organiques de 1863 et 1868, et des errements Ministériels et Administratifs qui s’en sont inspirés.

Nous espérons enfin qu’en ne faisant que le juste nécessaire, et en se plaçant, non pas toujours seulement au point de vue absolu de l’Etat, futur propriétaire, mais aussi, et comme il est équitable, au point de vue des concessionnaires actuels, on arrivera à des résultats plus conformes à la saine liberté industrielle, et plus heureux, en tant que résultats, pour la fortune des souscripteurs.

Il s’agit ici d’une économie matérielle de plus de deux milliards pour la France seule, et, quoi que l’on en puisse dire, dans les circonstances, présentes, nous croyons qu’une telle somme est moins que jamais à négliger.

C. A. OPPERMANN.