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D’amour propre ou d’orgueil, d’erreur ou d’égoïsme :
Peut-être je te vois à travers un faux prisme,
Mais nous ne trouvons rien, ni ta mère ni moi,
D’aussi bon ici-bas ni d’aussi beau que toi !
Ma louange, aujourd’hui, descend du ciel lui-même ;
Il vient de l’attester par un second baptême ;
Le prêtre t’initie aux mystères de Dieu,
En consacrant ton cœur, admis dans le saint lieu :
Comme lui je bénis toute ta vie entière ;
Comme lui, je te dis : — Enfant, crois, aime, espère !
Et, puisqu’en ce grand jour, Dieu, du haut de son ciel,
Est venu dans ton cœur, pour en faire un autel,
Demande à sa clémence une faveur suprême…
C’est de rester toujours ce que tu fus toi-même ;
Et, pour que mieux encor nous puissions te bénir,
Que ce soit ton passé qui soit ton avenir !


GALOPPE D’ONQUAIRE.
24 juin 1852.



Paris. — Imprimerie de DUBUISSON, rue Coq-Heron, 5.