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À MA FILLE
SARAH


LE JOUR DE SA PREMIÈRE COMMUNION.


Tu fus, pendant treize ans, l’ange de la famille :
Notre unique bonheur, ce fut toi, douce fille,
Toi, dont le cœur si pur et le front si joyeux
Ont fait de notre vie un soleil radieux…
Il me souvient encor de ta première enfance ;
Je revois ton berceau, blanc comme l’innocence,
Où, quand j’allais guetter ton réveil du matin,
Je croyais voir dormir l’ombre d’un séraphin.
Ton paisible sommeil était un long sourire ;
Le souffle de ta lèvre, ainsi qu’un doux zéphire,
Semblait tout parfumé de grâce et de fraîcheur,
Et mon âme aspirait l’encens de ta candeur ;