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pareil cas déterminer à recourir au trépan ou à éviter cette opération ; on y trouve aussi des remarques sur l’usage qu’on doit faire des observations en général.

Dans un second mémoire, il recherche, d’après ses observations, les différents cas dans lesquels il est nécessaire de multiplier les couronnes de trépan, et fait voir, par des exemples remarquables, que le crâne peut être ouvert avec succès dans une grande étendue dès que le cas le demande.

Le troisième contient des observations sur les exfoliations des os du crâne et sur les moyens dont on se sert pour accélérer cette exfoliation.

Enfin le quatrième contient des remarques sur les plaies du cerveau, desquelles il résulte qu’il est susceptible de plusieurs opérations qui peuvent, dans bien des cas, sauver la vie aux malades ; il y examine encore quels sont les remèdes qui conviennent le mieux pour la cure des plaies de ce viscère, et quelle est la manière la plus avantageuse de les employer. Ces quatre mémoires sont, comme on le voit, une dissertation suivie sur les plaies de la tête[1] ; on dirait que M. Quesnay avait voulu donner dans ce même volume un exemple de l’application des règles qu’il avait données dans sa préface.

Le procès qui s’éleva presque aussitôt après la publication de ce volume, entre la faculté de médecine et le collège des chirurgiens, mit la capacité de M. Quesnay à une nouvelle épreuve ; ceux-ci crurent avoir une ressource assurée dans ses talents, et ils ne se trompèrent pas ; il eut la plus grande part non seulement aux ouvrages polémiques, mais encore aux mémoires juridiques qui parurent pendant l’intervalle de sept ans que dura cette grande affaire ; le chirurgien devint antiquaire, jurisconsulte, historien, et rendit en toutes ces qualités les services les plus essentiels à sa compagnie. Mais parmi tous les ouvrages que ces circonstances exigèrent de lui, celui qu’il affectionnait le plus était l’écrit intitulé Examen impartial des contestations[2], etc. Ce n’était sûrement

  1. Cette analyse des mémoires n’est pas complètement exacte. Voir le Tableau des Œuvres complètes de Quesnay. À la fin de cet ouvrage. A. O.
  2. Le titre complet de cet ouvrage qui a paru sous un pseudonyme, est : Examen impartial des contestations des médecins et des chirurgiens, considérées par rapport à l’intérêt public, par M. de B. 1748, in- 12o. Bien que Quesnay fût lui-même, depuis quatre ans déjà, docteur en médecine, il combattait dans cet ouvrage les prétentions excessives des médecins. L’intérêt