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elles seules près des deux tiers des contrepéteries actuellement connues.

La raison en est simple les voyelles constituent l’ossature des mots, dont les consonnes seraient les muscles déterminant le contour des formes extérieures. Or, il est moins pénible de disséquer des parties molles que de désarticuler des vertèbres : la résistance de celles-ci rebute l’anatomiste inexpérimenté, toujours tenté de s’en tenir au moindre effort.

Ainsi les Contrepéteries de consonnes s’offrent-elles, en quelque sorte, d’elles-mêmes, tandis que les Contrepéteries de voyelles, beaucoup moins maniables, exigent un savoir et une pratique ignorés des débutants.