Page:Oncial - Le trésor des équivoques, antistrophes, ou contrepéteries, 1909.djvu/75

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 59 —

Ces amis de vieille date villégiaturaient, chaque été, dans l’un des coins les plus pittoresques du pays vosgien et prenaient plaisir à voir leur délicieux bébé s’ébattre sur la berge d’un grand ravin, ombragé d’arbres séculaires et rafraîchi par un torrent aux eaux limpides et murmurantes. J’avais bien essayé, en usant de tous les ménagements nécessaires, de faire entendre au père et à la mère qu’ils eussent mieux fait de choisir pour leur moutard un autre lieu de récréation ; mais ils ne parurent pas me comprendre, et mes appréhensions furent trop tôt justifiées : ils n’avaient pas regagné Paris depuis huit jours que le mignon petit diable, en souvenir de ses bonnes parties de campagne, s’ébattait,